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Paul-Henri Pruvost
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9 mars 2005

Petit précis de la coolitude bobo aux amateurs du genre.

Un ami m'envoie le courriel suivant :

Que diriez-vous [ci-après une liste de nom dont la logique de rassemblement m'échappe, mais peu importe, là n'est pas le sujet] d'un théâtre [le grand mot est lâché] ce soir ? Paul-Henri [votre serviteur], rassure-toi, c'est bien entendu du contemporain [Ah ouais?], et tu pourras critiquer le lendemain à loisir dans ton blog [Aaaaaaah Oauis!]. Vous autres [les autres comparses], répondez-moi vite [car vous aussi vous glandez devant internet toute la journée]aussi afin que je puisse réserver et nous éviter une déroute [non, la loose, c'est plus fort que toi]!

La pièce : SAMOUBITSA (Le suicidé) - De Nicolaï ERDMAN. Mise en scène de Serge LIPSZYC. [Bon, certains l'auront compris, c'est pas gagné]
Moscou 1928 [Ya Al Pacino?]. Simon est chômeur [euh... Jean Reno alors?]. Il vit dans un appartement communautaire [ Ya du cul comme dans Sideways?]avec Marie [ah? C'est anti-catho en plus?], sa femme [Nom de Lui, ils ne vont pas s'attaquer à cette  institution sacrée qu'est le marriage????]  et Sérafine [c'est ma cousine...; air connu?] sa belle-mère [Ok. Tu cherhces à demander ta fiancée en marriage et tu te prépares psychologiquement... j'ai bon?]
A la suite d'une querelle avec sa femme [pffff] il menace de se suicider [Chais pas... Jean-Pierre Bacri alors?]. Pris au sérieux par sa famille et son entourage [les cons] qui dans un premeir temps tente [c'est télérama ton copier/coller de présentation : bonjour les fautes...] de l'en dissuader, il trouvera dans l'issue fatale, la solution à ses problèmes [ok, c'est fini?].
Dès lors, il va devenir le symbole [non!!! un film crypto-marxiste?] de tous les dysfonctionnements du régime [ah... crypto-libéral alors?]. Il doit se suicider pour les intellectuels [mourrir pour BHL, est-ce vraiment mieux que le faire pour Danzig?], les bouchers [Forza Poujadisma], les écrivains [trop tard, Nabokov est déjà sur le créneau] , les femmes [journée de la femme oblige?]... Et ne peut répondre à toutes les demandes [MERCI DE CONTACTER LA RATP POUR TOUT RENSEIGNEMENT]. C'est la reconnaissance, la belle vie mais il faut passer à l'acte. Impossible [là, je ne comprends pas l'enchaînement].
Nicolaï ERDMAN est né à Moscou d'une famille russifiée d'allemands de la Baltique  [encore un membre des Freikorps qui a préféré tenter sa chance en Russie] le 16 novembre 1900. Il écrit en 1928 le Suicider [c'est concept où il y a encore une énorme faute?], sa seconde et dernière pièce [pas très prolifique... il aurait du faire carrière dans un sovkhoze]. Mais le pouvoir soviètique s'est concentré à la fin des année 20-25 est révolue. Les déviants seront réduit au silence [les invertis?]
En 1923 la pièce est définitivement interdite . Arrêté et condamné en 33, il est éxilé [tough luck Johny]. Il rentre à Moscou en 1949 où il vivra jusqu'à sa mort en 1970 en travaillant comme scènariste. Mais comme l'écrit Michel VINAVER :
"assassiné en tant qu'écrivain en 1932 à l'âge de trente ans, il a passé les trente huit dernières années de sa vie exilé de l'intérieur, dans le mutisme et l'obscurité." [sacré Michou, t'as pas ton pareil pour déterrer des mecs incroyables]

« Simon Est-ce que j'ai pris la fuite devant la révolution d'Octobre? Durant tout le mois d'octobre, je n'ai pas mis le nez dehors. J'ai des témoins ». Extrait [aaaah, ouais, euuuhhhh...]
Comédiens : Alain Batis, Bruno Cadillon, Gérard Chabanier, Juliane Corre, Valérie Durin, Stéphane Gallet, Pascal Gleizes, Catherine Gotrand, Annick Garnier, Serge Lipszyc, Sylvain Méallet


Bref, je n('ai rien contre aller au ciné, mais bon,  là, comment dire? Mouiiiii?

Le lieu et l'heure du rdv : 20h45 au THEATRE MOUFFETARD - 73, rue Mouffetard - 75005  PARIS (Aaahaaa! Le 5e, évidemment, cela n'allait pas se jouer à la goutte d'or)

Le prix : 10 € (tarif - 26 ans, présenter une pièce d'identité) : ah? c'est même pas subventionné dans la catégorie "découverte d'un "théâtre d'ailleurs?"

REMARQUEZ, POUR CEUX  QUI TOMBERONT PAR HASARD SUR CE POST, CELA PEUT PEUT-ETRE VOUS BRANCHER.
Voilà, j'ai fait oeuvre d'utilité publique. Je suis content.

Si.

PH
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Commentaires
O
... et bon, ok c'est pas du gogol, mais la scène centrale d'ébriété vodkaïenne - je dirais même d'orgie - lors du banquet funèbre, autour du malheureux futur suicidé qui demande l'heure, est assez vraisemblable. on s'y croyait ! <br /> <br /> et sinon on comprend pourquoi le jeune rebelle s'est retrouvé rapidement à gorki. on ne peut pas dire que sa critique de la révolution soit traitée sur le mode crypto-subtil. <br /> <br /> bref un beau document d'époque. <br /> et en effet, j'aurais bien vu bacri dans le rôle du héros éponyme au nom impossible à retenir, qui réveille sa femme pour avoir une tartine de boudin à l'ail.
Paul-Henri Pruvost
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